A. Machado - Le chemin du voyageur

Publié le par DC

Ton chemin, voyageur, ce sont tes foulées,
et rien de plus.

Voyageur, il n’y a pas de chemin,
un chemin se fait en marchant.
C’est en marchant qu’on trace son chemin,
et en se tournant, jetant un regard en arrière,
on voit la piste que jamais plus,
on aura à fouler une deuxième fois.

Voyageur, il n’y a pas de chemin,
si ce n’est le sillage dans la mer.

MG 4735

Tout passe et tout reste,
mais notre destin est de passer,
passer en traçant des routes,
des routes sur la mer.

Je n’ai jamais recherché la gloire,
ni cherché à laisser ma chanson
dans la mémoire des hommes.
J’aime les mondes subtils,
légers et aimables,
comme des bulles de savon.

Il me plait de les voir se colorer
de soleil de rouge, de s’envoler,
sous le ciel bleu, de trembler
subitement et de se briser.

  

Je n’ai jamais recherché la gloire…
Ton chemin, voyageur,
ce sont tes foulées, et rien de plus ;
voyageur, il n’y a pas de chem
in,
un chemin se fait en marchant.

C’est en marchant qu’on trace son chemin,
et en se tournant, jetant un regard en arrière,
on voit la piste que jamais plus,
on aura à fouler une deuxième fois.

MG 4746

Voyageur, il n’y a pas de chemin,
si ce n’est le sillage dans la mer.

Antonio Machado
Dans Le corps médiateur
Revue Française de Yoga – Janvier 2006

Publié dans Textes

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