I. Morin Larbey - Yoga : le geste épouse le souffle ...

Publié le par DC

... et l'esprit comprend (enfin) ses souffrances

 

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Découvrir le yoga à travers Isabelle Morin-Larbey, présidente de la Fédération nationale des enseignants de yoga en France (FNEY), c’est se frayer une voie vers « la connaissance de soi physique et intellectuelle ».  Le yoga recentre en effet les incertitudes qui oscillent entre désir de vie et volonté d’abandon. La paix intérieure qui n’arrive parfois jamais ; la quiétude qui nous fascine comme une poussière d’étoile avant de se dérober ; le bonheur qui n’effleure l’instant que pour mieux disparaître... le yoga les ramène au milieu de l’être.
« Le yoga est la seule philosophie qui part du corps pour arriver à l’esprit. Le corps est le lieu d’expression qui donne accès à la pensée, à une transcendance », explique Isabelle Morin-Larbey. Elle retrace les nuances de cette philosophie, dont elle s’est appropriée l’essence au terme de sept ans d’études à L’École française de yoga (EFY), où elle est aujourd’hui formatrice.
Forte d’une licence en droit et d’une maîtrise d’espagnol, elle concilie dans la pratique culture et savoir-faire, qu’elle aura affermis grâce aux enseignements d’Yvonne Millerand, pionnière du yoga en France, dans les années 80. Des acquis qu’elle est venue partager pour la 4e fois au Liban, dans le cadre d’un séminaire ayant regroupé 80 enseignants de yoga libanais, dont certains se réfèrent à l’EFYO et la FNEY.

« Le geste et le souffle »
Les mots précis d’Isabelle Morin-Larbey, dépouillés d’émotion, revêtent un mysticisme fidèle à une discipline où « le corps est un outil qui donne accès à la manifestation du monde », une activité qu’elle enseigne depuis trente-cinq ans. Elle décrit ainsi le voyage au fond de soi, que pave graduellement la technique du yoga. Cette technique se fonde sur « l’harmonie du geste et du souffle », qui permet progressivement de « prendre conscience que nous sommes vivants parce que nous respirons ». « L’harmonisation du mouvement et de la respiration crée d’abord un effet psychologique basique qui s’accompagne d’une détente corporelle (ralentissement des battements du cœur, amélioration des jonctions...) », explique Isabelle Morin-Larbey, précisant que ce sont là des « effets mesurables », qui préludent à un apaisement interne. La détente basique encadre une « conscientisation de ce qui est en dehors de nous et nous traverse, une mise en relation perpétuelle avec ce qui nous entoure, qui nous permet éventuellement de toucher l’essence de l’être humain et sa présence au monde ».
Tranquille émancipation
Le yoga, attentif au mouvement et à la respiration, initie à l’écoute des interactions incessantes en soi et à l’extérieur, leur assimilation, puis leur réappropriation, comme assises de l’instant présent. Ainsi, les textes philosophiques qui servent de mode d’emploi en la matière, comme le Yoga-sutra de Patanjali (recueil de 195 aphorismes), expliquent l’enjeu escompté. « Il faut arriver in fine à vivre mieux l’instant présent, c’est-à-dire être capable de suspendre les tourbillons du mental », affirme Mme Morin-Larbey. Pour atteindre ce but, le professeur doit « rendre l’autre autonome » et cette émancipation prend appui sur le corps. La posture se meut progressivement en expression de soi et « sert à venir explorer une sensation posée, tranquille ». Ainsi, les gestes « s’adaptent à chacun et respectent ses limites », dans le cadre d’un exercice « structuré, organisé et pensé ». Souvent, l’apprenti yogi manifeste une résistance, fût-elle dans un geste aussi anodin que de retourner l’épaule. « Le corps est là comme le témoin de ce que nous sommes », explique Mme Morin-Larbey. Que l’enseignant gère cette résistance « avec tendresse » et habilite l’autre à percevoir « la résonance avec une chose vécue » qui s’exprime ainsi dans le mouvement.
« Ni gymnastique, ni sport, ni religion »
Né de « l’observation empirique de l’homme par l’homme, transmis oralement puis par écrit », le yoga est par définition « école de persévérance, de patience et d’humilité », un espace propice au face-à-face intérieur, qui suspend « cette folie furieuse, capricieuse » des consommateurs modernes. D’ailleurs, Isabelle Morin-Larbey insiste sur « la tendance à mal comprendre le yoga ». « Le yoga n’est ni une gymnastique, ni un sport, ni une religion », martèle-t-elle. Ce ne sont ni les prouesses acrobatiques ni la compétition ardue qui sont recherchées. Elle n’a de cesse de dénoncer les appellations de yoga faussement accolées à des cours de gymnastique, ou encore certains excès physiques que de prétendus enseignants de yoga dictent à leurs élèves. Si à votre premier cours vous vous trouvez contraint d’effectuer des mouvements rocambolesques, vous saurez que vous avez affaire à un faux... L’un des premiers principes du yoga est l’ahimsa, ou la non-nuisance (dont le corollaire est la non-violence comme principe d’action). Le yoga ouvre « la voie de dépouillement » dans le sens profond du terme, et ce ne sont « ni les serviettes griffées, ni les souliers spéciaux », ni une mise en scène feutrée de bougies ou d’encens qui lui donneront son sens. « Le yoga se fait pieds nus, les mains dans la poche », résume Isabelle Morin-Larbey. « Cette suffisance n’est ni par misérabilisme ni par frustration, mais l’expression de la richesse infinie que recèle le yoga. » Une autre nuance à retenir : « Le yoga n’implique ni égoïsme ni réclusion, mais ouverture à l’autre, grâce à la disponibilité de notre corps et notre esprit. »
Le cœur et les multiples vérités
Cette philosophie de vie porte un idéal relayé par le cœur, le moteur de toute transformation, de tout transfert du corps vers l’esprit. Elle fonde d’ailleurs ses enseignements sur la possibilité infinie de liens entre les hommes, dont les différences convergent dans une observation de l’être humain et de sa manière de toucher au monde. Elle se base ainsi sur le caractère pluriel de la vérité. « Les vérités sont multiples », souligne Isabelle Morin-Larbey. Le yoga est d’ailleurs l’un des six points de vue de la philosophie indienne.
Cette multiplicité de vérités rejaillit dans le terme de « seigneur », récurrent dans cette philosophie, dont l’un des préceptes est de « déposer les fruits de l’action aux pieds du seigneur ». Un enseignement qui fait écho aux religions, en même temps qu’il les transcende. « Il s’agit du mouvement de la vie : remettre tout ce qu’on a appris dans le flot de la vie », explique Isabelle Morin-Larbey. Et l’ultime apprentissage est « non de maîtriser la matière, mais de la comprendre ». Le monde rejaillit ainsi au sein de l’être, là où l’aspiration à quelque « salvation » divine, évanescente, trouve une issue inespérée, une exaltation concrète, dans l’amalgame des perceptions affectives, des instincts et pensées qui tissent le vécu palpable. « Discerner les causes de la souffrance », sans que celle-ci ne disparaisse, pour pouvoir s’affranchir des « scénarios de répétition dans notre vie ». « La part d’ombre reste, mais l’on sait la repérer », conclut Isabelle Morin-Larbey, citant une belle image du Rig-Veda (grand texte sacré de l’hindouisme) : « Les ténèbres n’avalent pas la lumière. »

Sandra NOUJEIM | 17/10/2012
L'Orient le jour - Le quotidien libanais d'expression française

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S
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